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Martin a 17 ans et pense être un vampire. Il part vivre chez son oncle dans une petite ville de Pennsylvanie où il va tenter de refréner sa soif de sang.
Dans le train de nuit 6006, à destination de Pittsburgh, un jeune homme de 17 ans attend patiemment que les autres passagers s'endorment. Il s'approche des compartiments couchettes et crochète la serrure d'une des portes avec l'adresse d'un professionnel. Une fois à l'intérieur, il se terre dans l'ombre, une seringue à la main, attendant sa proie, une jeune femme repérée au préalable. Ce jeune homme, c'est Martin et il pense être un vampire...
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" Des vampires contemporains, il y en a eu (...) Mais une réflexion fine sur le vampirisme comme pratique déviante, mala
" Des vampires contemporains, il y en a eu (...) Mais une réflexion fine sur le vampirisme comme pratique déviante, maladie mentale – ou pas –, je n'en connais pas (encore). L'intelligence de Romero est de laisser planer le doute : la conviction familiale, les étranges séquences en noir et blanc – il semble que la première version du film, d'une durée de 2h45, était intégralement en noir et blanc – participent de l'étrangeté générale de l'intrigue. Qui est vraiment Martin ? Nul ne le saura jamais.
Autre force du film : l'ancrage dans une petite ville de Pennsylvanie (Braddock, non loin de Pittsburgh où Romero a souvent tourné) en proie à la crise. Les aciéries ont fermé, quelque chose se délite dans la société américaine, et le vampire, à sa façon, en est le reflet. "
" A voir absolument et d'urgence (…) Romero opère ici une démarche assez opposée à celle de La
" A voir absolument et d'urgence (…) Romero opère ici une démarche assez opposée à celle de La Nuit des morts vivants dans la mesure où il ne s'agit plus de « réels » zombies « cinématographiques » mais où le « monstre », Martin, est présenté à la fois comme un éventuel (et réel ?) vampire, un Nosferatu, et comme le symbole d'une société qui engendre des « monstres » pour pouvoir ensuite mieux les détruire, présenté donc comme un « psychopathe » sanguinaire.(…) Au-delà du fait qu'il se trimballe avec toute une série de seringues hypodermiques, on pourrait faire/on ne peut éviter de faire l'association entre la condition de vampire et celle du camé (et ceci dans tout film de vampires), la vie de vampire, telle celle du camé, se reflétant comme un véritable calvaire et une course sans fin à la régénérescence. On peut aussi bien sûr penser à John Haigh (que l'on surnomma « Le Vampire de Londres » qui assassina neuf personnes pour en boire le sang, tel qu'il le raconte lui-même dans « Ma Confession » avant d'être pendu le 10 août 1949).
Mais plus que le terre-à-terre et le spectaculaire des séquences sanguinolentes (étonnant John Amplas dans le rôle de Martin), qui sont elles mêmes fort belles et parfois très érotiques, ce sont l'originalité et la nouveauté de la démarche qui surprennent, résidant dans l'alternance de la supposition vampire/pas vampire ? , vampire/fou ? dans un réel trop bien établi qui se refuse à admettre de pareilles "idioties" (et si les vampires existaient — encore — au XXe siècle ?)
(...) Petit film de Série B — mais la série B ne serait-elle pas par son délire et par sa quantitativité (...) le seul et vrai cinéma ? (...) avec des plans de ville style très Europe Orientale, d'une telle clarté qu'ils supposent l'aurore (est-ce un clin d'oeil à Murnau ?... c'est bien possible)..."
George A. Romero, auteur en 1968 de La Nuit des Vivants et de tois autres long-métrages moins connus (There's always
George A. Romero, auteur en 1968 de La Nuit des Vivants et de tois autres long-métrages moins connus (There's always Vanilla, Hungry Wives et surtout Crazys) nous donne avec Martin un petit film passionnant qui renouvelle la geste vampirique. Son héros n'est pas en fait un être surnaturel mais un malade dont le mal, loin d'être combattu, est exacerbé par un vieillard hystérique. Martin est un monstre créé par les hommes, puis détruit par eux, une victime : cette approche est nouvelle. Martin est intoxiqué par le vampirisme et quand il vit une situation, il évoque des scènes qui ne sont pas des flashes-back. comme le film —habilement — peut le suggérer, mais des scènes de films anciens que Martin a vus.
Martin est un paumé parmi d'autres paumés, sa timidité lui interdit d'avoir avec les autres des rapports apaisés ou normaux. Avant d'accepter Christina, il la fuit. Il ne cède que fort tard aux avances de Mme Santini. Quand il voit un cortège défiler dans une rue, il essaie naïvement de s'y intégrer. Il n'est à l'aise que dans l'accomplissement du forfait. Organisé, il range dans une trousse seringue et rasoir. Pour gagner du temps, il a pris l'habitude de tenir la seringue dans la bouche. Il emploie à se laver une précision maniaque, etc.
La dérision ne lui est pas inconnue, ne va-t-il pas jusqu'à jouer avec une guillotine de prestidigitateur ou mieux à se déguiser en Dracula ! Si l'étude du personnage Martin est remarquablement conduite par le film, les protagonistes secondaires (encore des paumés !) ne sont pas négligés : Christina épouse Arthur parce qu'il est la seule porte de sortie possible; Mme Santini, bourgeoise ordinaire, déçue par la passivité de Martin se suicide, etc.Par-delà l'intrigue principale on découvre un portrait assez crédible de l'ânerie quotidienne avec ses loubards, ses flics, ses habitants en mal de vivre ou de communiquer. Une autre qualité du film est l'ambiguïté qu'il entretient avec un certain bonheur (naturel/surnaturel, folie/malédiction), une ambiguïté qui trouble le spectateur.
Tourné à Pittsburgh. avec un matériel léger et une petite équipe, fait d'une succession rapide de séquences bien enlevées, le film bénéficie d'une construction nerveuse et rythmée. On note l'utilisation ici judicieuse d'objectifs déformants et de contre-plongées qui par des procédés d'écriture accentuent les ruptures entre les personnages et suggèrent l'incommunicabilité. Le background est très banal et très quotidien (admirables photographies de la banlieue de Pittsburgh), on ne retrouve aucun des artifices habituels du cinéma fantastique sauf dans les pseudo-flashes-back qui constituent autant d'hommages savants aux pionniers du cinéma fantastique.L'interprétation révèle un jeune acteur de théâtre, John Amplas (…) Quant à Romero, il se révèle être un grand auteur du cinéma fantastique dont il utilise les mythes, mais pour les transformer radicalement. "
" Martin a toutes les apparences du « film de vampire », mais il s'en éloigne à tout instant (...) Premi
" Martin a toutes les apparences du « film de vampire », mais il s'en éloigne à tout instant (...) Première transgression du genre : il n'absorbe non pas le précieux liquide à partir d'une morsure sur le cou de ses victimes mais s'abreuve directement sur le poignet qu'une lame a préalablement cisaillée.
Autre déviation, Martin est conscient de son état. Il veut (a-t-il vraiment la volonté ?) guérir et si, au départ, sa maladie semble due à une frustration sexuelle, une expérience avec une femme, du style prête à échanger son mari pour un jeune homme, ne lui permettra pas d'améliorer son état. Alors Martin est-il un film sur la psychanalyse, un film qui symbolise une société qui engendre des monstres ? ..."
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